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Photo du rédacteurECRAN DROIT

SELECTION SPÉCIALE : FILMS MUSICAUX


par ECRAN DROIT


PHANTOM OF THE PARADISE (1974) de BRIANE DE PALMA


1. LES CHAUSSONS ROUGES (1948) - MICHAEL POWELL & EMERIC PRESSBURGER


L’esthétique de M. Powell est identifiable au premier coup d’œil: d’une beauté renversante, à l'instar de ces scènes de ballet à couper le souffle. Le travail essentiel du relief nous donne à voir une fluidité mais aussi une souffrance des corps en envolée, car même si Les Chaussons Rouges est ce conte fabuleux sur la danse, c'est également une poésie macabre sur la condition de l’artiste: ambivalence qui fera dire à Martin Scorsese qu’il s’agit du plus beau film de cinéma.



2. AMADEUS (1984)- MILÒS FORMAN

Dépeindre la virtuosité de l’un des plus grands compositeurs de musique du monde : tel est le projet de Milos Forman. Rythmé par une rivalité meurtrière entre deux hommes (Mozart et Salieri) et par une musique dont le rôle est au cœur de l’intrigue, Amadeus nous fait voyager à l’époque classique et nous retrace une partie de la vie de Mozart, mettant en lumière aussi bien son génie que ses doutes et ses failles.


3. BLUE (1993) - KRZYSZTOF KIESLOWSKI

Ambiance sonore à la fois intra et extra diégétique, la bande originale, composée par Zbigniew Preisner vient irradier ce film, ses personnages, jusqu’à l’expérience même du spectateur. La répétition d’un même morceau symphonique, qui surgit toujours d’un silence profond, constitue la manifestation sémantique de la mémoire, quasi christique ; évocation irréelle d’un mari défunt qui ne vit plus que dans le souvenir provoqué par l’apparition des notes.



4. LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT (1967) - JACQUES DEMY

« Je veux faire des films calmes, des films sur le bonheur » disait Jacques Demy en 1964. Les demoiselles de Rochefort c’est un de ces films heureux, un de ces films où l’on se sent bien. Delphine et Solange sont deux sœurs jumelles. Dans les rues de Rochefort, elles cherchent l’amour. Elles chantent, elles dansent, elles le trouveront peut-être.


5. LETO (2018)- KIRILL SEREBRENNIKOV

Que fut le Leningrad des 80 lorsque l’apparition des disques de David Bowie, Talking Heads ou Lou Reed étaient annonciateurs d’un mouvement rock ? Un lieu de résistance où Kino, groupe de musique, a su jouir d’une liberté pourfendue. Elle nous renvoie à la repression d’avant et d’aujourd’hui qui pèse sur la société russe et dont Kirill Serebrennikov est actuellement victime. Film d’une gaieté absolue, qui bénéficie d’un merveilleux noir et blanc en scope accompagné par quelques animations, on ne peut que regretter son relatif succès au moment de sa sortie.



6. DANCER IN THE DARK (2000) - LARS VON TRIER

Véritable antithèse des Demoiselles de Rochefort, ce drame socio-musical transpire de désespoir et d’injustice. Selma, malade, élève seul son fils et travaille à l’usine pour payer son opération. Pour son unique rôle au cinéma, Björk tient une prestation d’actrice et de chanteuse magistrale, transcendant son personnage de martyr. Les chansons superbement écrites tiennent lieu de bouffées d’oxygène pour le spectateur noyé dans un climat des plus anxiogènes.



7. BARBARA (2017) - MATHIEU AMALRIC

Jeanne Balibar est impérieuse en Barbara, lorsque ce n'est pas la vraie que l'on aperçoit. Mais quand ? On ne le saura pas véritablement. L'accointance des images d'archive d'avec leur reproduction par le journaliste interprété par Mathieu Amalric ajoute une pièce à cette machine à rêve qui honore le myth de la chanteuse française.



8. WHIPLASH (2014)- DAMIEN CHAZELLE

Quand rigueur, ambition et passion se rencontrent, que liens familiaux, autorité et pédagogie sont insolubles, la musique demeure le dénominateur commun de tout ce imbroglio. Plus qu'un réel catalyseur, la musique fait battre les esprits et rythme cette singulière et prestigieuse production.


9. VELVET GOLDMINE (1998) - TODD HAYNES

Déclaration d’amour au Glam Rock des années 70, ode à la liberté et à la libération sexuelle, Todd Haynes, icône du nouveau cinéma queer nous brosse le portrait de rockstars extravagants, véritables demi-dieux faits de costumes à paillettes et armés de guitares électriques. Il filmera l’apogée et la chute de son héro : Brian Slander qui n’est pas sans rappeler un certain David Bowie.


Contribution : Lou GERMAIN, Joris MEZOUAR, Timothé SAUVAGET, Asma SEDDIKI et Marsile TREPPOZ.

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