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Photo du rédacteurECRAN DROIT

Rebecca (1940/2020) - A. Hitchcock / B. Wheatley

Dans sa toute nouvelle production, Netflix nous propose une adaptation du célèbre roman Rebecca de Daphné du Maurier. L’histoire avait déjà été reprise par Alfred Hitchcock en 1940, via une adaptation scénaristique ficelée et une bande originale qui se veut déjà culte.


Une histoire d’amour hantée par les souvenirs d’une première femme morte, Rebecca, racontée par une jeune mariée, héroïne de récit. Cette ombre tourmentant la jeune femme est réincarnée dans le personnage de la gouvernante, Mme Danvers. L’omniprésence et l’omniscience de ce personnage soulignent ce sentiment de renaissance de Rebecca dans une incarnation qui tend vers le démoniaque. Ce ressenti ne peut qu’être souligné par l’absence d’identité de la jeune mariée, anonyme tout le long du film ; cela accentue l’étau qui se resserre autour de cette fille innocente qui tente bien que mal d’attirer l’attention de son mari. L’on pourrait croire que la version de Hitchcock se veut conte d’horreur, tandis que la version proposée par Netflix tient au conte de fée classique. Dans la version de 1940, on pourrait y voir une référence au conte populaire de Barbe Bleue : une chambre interdite qui renfermerait un secret, réponse aux maux dont souffrent les personnages. Dans le cas des époux De Winter, ce mystère résolu ne serait que la clé au silence écrasant du mari.


Alors qu’Hitchcock ne se sert de l’amour que comme un faux-fuyant, Ben Wheatley, quant à lui, s’attarde sur la démonstration d’un amour sauveur et vainqueur. Cette dernière adaptation, quelque peu bridée, ne saurait faire de l’ombre à la première version, alors singulière de par son noir et blanc, grand atout des films d’Hitchcock. Les personnages dépeign


ent une gravité qui se veut des plus éprouvantes, transmise par l’attente d’une ultime confrontation qui se tarde à venir.


Asma SEDDIKI


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