par RAPHAËL DE VILLÈLE
Le 13 novembre 2020 sortait POWER UP, le 17ème album studio d’un groupe de hard rock mythique, AC/DC. Entre les démêlés avec la justice de Phil Rudd (le batteur), la retraite de Cliff Williams (le bassiste) et les mauvaises nouvelles pour la famille Young (le décès à quelques semaines d’intervalle de Malcolm Young, guitariste rythmique d’AC/DC et de son frère George Young, producteur historique du groupe), Angus Young (le troisième frère et emblématique guitariste soliste du groupe) avait toutes les raisons de vouloir raccrocher sa guitare.
Pourtant, tant que le diablotin en tenue d’écolier parviendra à soulever sa célèbre SG et envoyer les watts, AC/DC vivra. Ou du moins c’est ce qu’il semble puisque Angus Young aura réussi à réunir ses quatre compères (Malcolm Young étant alors remplacé par son neveu Stevie) pour un nouvel album rendant hommage à son grand frère en sortant des archives les idées de riffs composés avant que la maladie ne s’installe.
Et du coup que donne cette nouvelle mouture d’AC/DC ? Et bien du très bon. Au niveau de la production, rien à redire, une batterie toujours aussi précise, la basse ronflante, une voix perçante et des guitares tranchantes aux leads hargneux : Pas de doutes, c’est bien du AC/DC pur jus.
Et on ne peut que reconnaître que ça fait mouche. Dès l’ouverture de l’album par Realize, on est conquis par un riff accrocheur, et la voix de Brian Johnson ne trahit absolument pas ses 73 ans. De même pour Shot in the Dark, avec ses chœurs c’est à n’en pas douter un futur hymne pour les stades de fans.
On pourrait citer encore Kick when you’re down, qui rappelle efficacement que le rock bluesy, c’est un sujet que les australiens maîtrisent, ou bien l’énervé Demon’s fire (peut-être ma préférée de l’album). Enfin, citons pour finir System’s down et Code Red, ce dernier concluant d’ailleurs l’album, qui sont terriblement efficaces et accrocheurs.
Avec ce 17ème album studio, AC/DC délivre un excellent album, où tout est réuni pour donner une furieuse envie de secouer la tête en tapant du pied en rythme. N’en déplaise aux mauvaises langues qui pensaient AC/DC mort enterré, cet album est particulièrement bon (sans doute le meilleurs depuis les années 90) et contient quelques pépites qui prouvent incontestablement que bien que les années passent, le quintet australien en a encore sous le pied, et qu’au petit jeu du rock, AC/DC ne connaît pas d’égal.
RAPHAËL DE VILLÈLE
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