par MATHIS GUILLOT
Le Septième sceau ou l’appréhension individuelle de la mort
Bien qu’il traite de La fin, Le Septième Sceau c’est avant tout des débuts : les débuts d’une reconnaissance mondiale pour son réalisateur Ingmar Bergman et d’une figure emblématique du cinéma qu’est le regretté Max Von Sydow. C’est aussi la transcription des premiers questionnements sur la vie et son dénouement. Sur la mort.
Cette mort, littéralement joueuse, qui accompagne chacun des personnages vers un trépas certain, accidentel ou provoqué, abrupt comme repoussé. Tout le grandiose de ce film, au-delà d’une parfaite gestion du noir et blanc, résulte dans la place que s’attribuera le spectateur dans ce récit. Espérer, accepter, craindre, fuir, ignorer, provoquer, autant de manière d’appréhender l’apparition de la faucheuse, véritable prise de conscience sur notre existence et l’attachement parfois insoupçonné que nous lui portons.
MATHIS GUILLOT
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